L’Afrique entretient avec la résolution 1325 de l’ONU ‘’une relation à la fois symbolique et historique’’, a affirmé mardi 17 décembre 2019 la ministre sénégalaise de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’Enfance, Ndèye Saly Diop Dieng.
Elle s’exprimait ainsi à l’occasion d’une réunion consultative portant sur l’évaluation de la mise en œuvre de l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité. Une rencontre de haut niveau qui a réuni les Etats membres et les Communautés économiques ayant adopté des Plans d’action FPS (Femmes, Paix et Sécurité).
L’objectif général de cette réunion de 3 jours a permis d’évaluer les progrès accomplis par les Etats membres dans l’utilisation du Cadre Continental de Résultats (CCR) pour le suivi de la mise en œuvre de leurs plans respectifs’’.
D’après elle, dans la perspective du 2ème plan d’action un large consensus a été réalisé sur des paramètres fondamentaux à prendre en compte, notamment des menaces sécuritaires entretenues par le terrorisme international dans notre voisinage immédiat et lointain.
En l’an 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies reconnaissait non seulement l’impact particulier des conflits sur les femmes, mais aussi le besoin de considérer celles-ci comme parties prenantes à la prévention et à la résolution des conflits adopté la Résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité.
Selon la ministre, l’Afrique entretient avec la résolution 1325 de l’ONU ‘’une relation à la fois symbolique et historique renforcée par la prégnance et la persistance de conflits qui constituent un obstacle majeur au développement socio-économique du continent’’.
’’C’est justement pour relever ces défis dans le cadre d’une approche multidimensionnelle de sécurité englobant le respect des droits des femmes et des filles que le continent s’est doté d’une politique commune de défense et de sécurité ainsi qu’une politique de reconstruction et de développement post-conflit’’, a confié Mme Dieng.
Parlant de conflit, la ministre de la Femme a salué la situation d’accalmie notée depuis 2012 dans la région naturelle de la Casamance grâce à un dialogue constructif et des investissements massifs consentis dans l’économie locale.
’’Le Sénégal se reconnait bien dans la démarche qui nous est proposée parce qu’elle est en phase avec notre premier plan national d’action après une évaluation qui a fait apparaître des acquis certes, mais aussi et surtout des défis’’ a-t-elle souligné.
La directrice régionale de ONUFEMMES, Oulimata Sarr, a pour sa part indiqué qu’en zone de conflit, le viol ‘’est conçu comme une arme de guerre’’ et ce sont les femmes et les filles qui en ‘’sont toujours les victimes’’.
’’En Afrique, a-t-elle aussi dit, des actes de courage et de patriotisme sont posés par des femmes qui, à chaque fois que leurs pays sont menacés, sont montées au créneau pour être aux avant-gardes de la prévention, de la protection et leur engagement dans les processus de paix’’.
Elle a exhorté les représentants des Etats Membres à ‘’mettre à contribution’’ leur esprit critique lors de cette rencontre de 3 jours afin d’apprécier les progrès accomplis par les Etats et proposer des solutions innovantes pour aller à l’échelle.
L’objectif est d’arriver à ‘’une meilleure prise en compte’’ des attentes des femmes et garantir leur participation à la prévention, à la gestion et à la résolution des conflits pour ‘’une Afrique sécurisée dans un environnement prospère, inclusif et équitable’’, a-t-elle dit.