Un bombardement aérien a fait 44 morts et plus de 130 blessés, mardi soir, dans un centre de détention de migrants situé dans les faubourgs de Tripoli, la capitale libyenne.
« Un crime de guerre », a dénoncé l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé. Au moins 44 migrants ont été tués et une centaine d’autres blessés dans un bombardement aérien contre leur centre de détention dans la banlieue de Tripoli, mardi 2 juillet. Il s’agit du bilan le plus lourd pour une frappe aérienne ou un bombardement depuis le début de l’offensive terrestre et aérienne lancée il y a trois mois par les forces du maréchal Khalifa Haftar pour s’emparer de la capitale libyenne, où se trouve le gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Le drame a provoqué, mercredi 3 juillet, un tollé international et des appels à une enquête indépendante.
La Libye demeure le principal point de départ des migrants d’Afrique qui tentent depuis plusieurs années de rejoindre l’Italie par la mer. Des milliers de personnes sont détenues dans des centres du pays, dans des conditions inhumaines, selon les groupes de défense des droits de l’homme et l’ONU.
Environ 660 000 migrants sont actuellement en Libye, mais le repositionnement stratégique des groupes criminels, la montée en puissance des gardes-côtes libyens et le durcissement de la politique migratoire de l’Union européenne empêchent toute amélioration de la situation, relève Le Monde. Les traversées en Méditerranée sont rares. Depuis le début de l’année, moins de deux mille personnes sont arrivées en Europe depuis la Libye et 343 sont mortes en essayant de rejoindre le continent.