Depuis dimanche dernier nous assistons à travers les médias à une manifestation importante d’un cas de xénophobie en Afrique du Sud de la part de routiers nationaux sur des étrangers, les accusant d’être à l’origine du taux élevé du chômage dans le pays. En effet, plusieurs morts ont déjà été enregistrés soit plus d’une vingtaine, des cas de pillage ont été soulevés, et de nombreuses arrestations aussi. Nous assistons vraisemblablement à des violations des droits Humains en général mais surtout à une violation des droits des migrants, qu’ils soient légaux ou clandestins, ils méritent tous un certain respect de leurs libertés fondamentales.
Le Nigeria a été le premier pays à réagir, Abuja a condamné les attaques contre ses ressortissants tandis que des mouvements de colère ont éclaté contre les intérêts sud-africains dans plusieurs villes du pays. Le président Muhammadu Buhari s’est dit « très inquiet » de ces violences contre les immigrés africains, notamment ceux venus de son pays. Il a annoncé l’arrivée d’un « envoyé spécial » en Afrique du Sud et rappelé son ambassadeur.
Condamnation également du président de la Commission de l’Union africaine. Moussa Faki Mahamat a dénoncé ces attaques « abjectes » et appelé à ce que les auteurs de ces actes soient traduits en justice.
Plusieurs pays auraient aussi décidé de boycotter le Forum économique mondial sur l’Afrique qui s’ouvre ce mercredi au Cap, comme le Nigéria, la République démocratique du Congo, le Malawi ou le Rwanda.
Plusieurs pays voisins de l’Afrique du Sud, le Botswana et le Lesotho, mais également la RDC ont mis en garde leurs ressortissants habitants en Afrique du Sud.
La Zambie a décidé d’annuler un match de foot amical contre l’Afrique du Sud qui devait avoir lieu samedi citant des raisons de sécurité.