L’Union internationale de la presse francophone (UPF) et l’UNESCO renforceront les capacités de journalistes dans le traitement des questions liées aux migrations par temps de COVID-19, et donneront impulsion à des productions médiatiques indépendantes.
Trois quarts des réfugiés ainsi que de nombreux migrants se trouvent dans des pays en développement où les systèmes de santé sont fragiles et souvent inaccessibles même pour la population autochtone. Ainsi, les réfugiés, déplacés internes, apatrides et migrants se trouvent exposés à un risque accru de contamination et de propagation circulaire du virus dans les pays en transit ou de destination.
« Une quinzaine de supports sélectionnés sur les critères de professionnalisme et d’audience seront accompagnés vers une approche médiatique cohérente et efficace de solutions favorisant l’accès à l’information, l’efficacité des réponses mises en œuvre, et l’abordage des questions relatives à la migration selon les principes du journalisme éthique, et ceci par le biais de formations en ligne » a affirmé Zara Nazarian, secrétaire générale de l’Union internationale de la Presse francophone (UPF), une grande ONG internationale qui célèbre cette année son 70e anniversaire.
Ces formations ciblent en particulier le Liban, le Niger, le Maroc et la Tunisie – les pays fortement exposés à des flux migratoires. Seront abordés des thématiques telles que l’exposition des communautés frontalières aux mouvements désordonnés et mal sensibilisées à la maladie et leur vulnérabilité ; la gestion des frontières, y compris en termes de santé migratoire, afin de permettre aux autorités locales, aux habitants et aux migrants de réduire la propagation du virus et de se préparer pour l’avenir ; la situation des responsables de l’immigration eux-mêmes et leur besoin d’une aide concrète et de conseils avisés ; et la fermeture des postes-frontières, leur impact sur les communautés frontalières, et la préparation lorsque les passages aux frontières reprendront, entre autres sujets.
En plus de les outiller en techniques et compétences dans le traitement juste des questions migratoires, ces formations ont pour objectif final de sensibiliser les médias sur leur propre impact dans l’apport de solutions par temps de crise. « L’enjeu est de taille », a déclaré Moez Chakchouk, Sous-directeur générale de l’UNESCO, « car la couverture médiatique influence l’opinion publique et les réponses des autorités, spécialement dans des questions qui touchent de larges couches de populations ».
Le contexte actuel de lutte contre le COVID-19 rend ses formations d’autant plus pertinentes et utiles. Pas moins de 30 productions indépendantes (articles, émissions télé et radios etc.) vont suivre à la suite de ses formations, en touchant ainsi, en plus des médias, un large public dans les pays concernés.
SOURCE : https://fr.unesco.org
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