Suite et fin du sommet de l’Union africaine à Niamey, ce lundi 8 juillet. Un rendez-vous marqué notamment par le lancement de la Zone de libre-échange continentale, qui entrera pleinement en vigueur dans un an.
La Zlec a été lancée en grande pompe dimanche soir devant un parterre de chefs d’État et de ministres. Symboliquement, plusieurs dirigeants africains ont inauguré les cinq instruments opérationnels qui permettront le fonctionnement de cette zone de libre-échange. Le siège de son secrétariat permanent sera basé à Accra, au Ghana.
Cette « Zlecaf », comme il est dit désormais à l’UA, entrera pleinement en vigueur dans un an et 54 pays en feront partie, peut-être même 55. Car l’Érythrée, le seul pays à ne pas avoir signé l’accord, a annoncé qu’il pourrait finalement le faire. Une équipe d’experts de l’Union africaine doit prochainement se rendre sur place.
La naissance de cette zone de libre-échange a été saluée par tous à Niamey. La première étape est donc réussie, mais la suite risque d’être beaucoup plus compliquée. Les négociations s’annoncent longues et âpres : le calendrier des réductions de droits de douane et la circulation de biens importés de l’étranger font déjà l’objet de vifs débats.
Un soutien plus fort au G5 Sahel
Même si elle a pris une grande place dans les débats, la Zlec n’a pas été le seul sujet abordé lors de ce sommet de Niamey. Il a également été question de lutte contre le terrorisme. Les pays du G5 Sahel ont demandé aux autres États du continent un soutien plus appuyé à l’ONU. Il se murmure que l’Union africaine pourrait prochainement apporter une aide directe aux pays sahéliens. Une aide sous forme d’équipements militaires devrait être fournie par une grande puissance étrangère, via l’UA.
Le Soudan et les questions d’émigrations ont également été abordés, tout comme la situation en Libye. Le comité de haut niveau de l’Union africaine consacré à cette question s’est réuni, dimanche, à huis clos. Un communiqué devrait être rapidement publié. Selon nos informations, ce comité devrait notamment proposer qu’un envoyé spécial conjoint à l’Union africaine et aux Nations unies puisse se rendre sur place.
Vendredi, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA avait demandait la mise en place d’une enquête indépendante sur le bombardement de Tajoura. Un conseil qui avait également appelé à l’évacuation des migrants de Libye et à la fermeture des centres qui les accueillent.
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