La crise libyenne
Un sujet qui pourrait s’inviter au tête-à-tête entre Macky Sall et Recep Tayyip Erdogan, c’est la crise libyenne. Ce n’est pas pour rien que le président turc a débuté sa tournée africaine en Algérie ce 26 janvier. Favorable au gouvernement de l’Ouest dirigé par Faez el Saraj, Erdogan s’est inscrit dans une dynamique d’envoyer des troupes pour contrer l’avancée des hommes du Maréchal Khalifa Haftar. Une initiative qui n’agrée pas Alger, mais également les pays voisins de la Libye.
À Alger, il a reprécisé sa position en déclarant que la crise libyenne ne se réglera pas par les armes. Il met ainsi de l’eau dans son thé pour calmer son allié algérien qui, rappelons le, est son premier partenaire commercial en Afrique. Si Alger et les pays voisins de la Libye se sont opposés à toute « ingérence étrangère » dans le conflit libyen, c’est parce qu’ils redoutent des conséquences similaires à celle de l’intervention de l’Otan en 2011 dans ce pays. Il est cependant improbable qu’une voix dissonante soit entendue à Dakar.
Le Sénégal subit à sa manière les contrecoups de la déstabilisation de la Libye. Nombreux sont les candidats sénégalais à la migration irrégulière qui sont actuellement dans des centres de détention en Libye, à la merci de geôliers qui leur réclament de l’argent contre une libération incertaine.
Pour éviter une exacerbation de cette situation intenable, Dakar militerait sans doute pour une solution politique de la crise libyenne. Et devrait le dire de vive voix à son hôte de marque.
Source: https://www.dakaractu.com
Partager :