Niger : reprise du rapatriement des migrants, mais plus de 1.400 Ouest Africains toujours bloqués (OIM)

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a aidé jeudi 179 ressortissants maliens bloqués au Niger à rentrer volontairement chez eux.

« Les migrants attendaient depuis près de trois mois dans les centres de transit de l’OIM à Niamey et Agadez en raison de la fermeture des frontières liée à la pandémie de Covid-19 », a déclaré vendredi Paul Dillon, porte-parole de l’OIM lors d’un point de presse à Genève.

Un premier rapatriement aérien a été rendu possible grâce à un accord entre les gouvernements du Niger et du Mali. Au cours des deux dernières semaines, le bureau de l’OIM au Niger a également organisé des rapatriements terrestres qui ont également permis le retour de 43 migrants au Burkina Faso et de 58 autres au Bénin.

A ce jour, plus de 1.400 migrants, principalement originaires de pays d’Afrique de l’Ouest, sont toujours dans six centres de transit et sites de quarantaine de l’OIM au Niger. Ces derniers attendent la levée des restrictions de voyage liées  à la pandémie afin qu’ils puissent eux également rentrer dans leur pays d’origine.

30.000 migrants bloqués en Afrique de l’Ouest et centrale

De façon générale, l’OIM demeure profondément préoccupée par le sort des migrants bloqués. Selon l’agence onusienne, près de 30.000 migrants sont bloqués en Afrique de l’Ouest et centrale. Ce chiffre comprend près de 18.000 ressortissants étrangers qui ne peuvent pas traverser les frontières pour rentrer chez eux. C’est le cas notamment des bergers mauritaniens qui doivent passer dans les pays voisins pour faire paître leur bétail.

Pour l’OIM, la mise en place de couloirs humanitaires est donc essentielle pour que les personnes puissent franchir les frontières internationales en temps utile et dans la dignité, que leurs droits soient respectés et que les besoins de santé publique soient traités. L’agence onusienne s’est dit prête à aider les gouvernements à accroître la surveillance des maladies à leurs frontières. Elle est également disposée à former et à équiper les agents frontaliers ainsi qu’à contribuer aux mesures de quarantaine pour les migrants qui rentrent chez eux.

Plus largement, l’OIM rappelle que la pandémie de Covid-19 a obligé les gouvernements à prendre diverses mesures de confinement, destinées à limiter la propagation du virus. Ces mesures exceptionnelles, y compris les restrictions de voyage et de mobilité, ont un impact sur tous les individus. « Mais certaines exacerbent la précarité et la vulnérabilité des populations migrantes et, en particulier, conduisent à l’immobilisation d’un grand nombre de migrants », a fait remarquer l’agence onusienne. A la date du 8 mai 2020, l’OIM note que 219 pays, territoires et zones ont imposé 60.711 restrictions.  « Un chiffre sans précédent dans l’histoire ».

SOURCE : https://news.un.org

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