De nouveaux corps ont été retrouvés mercredi et jeudi au large des îles Kerkennah par les autorités tunisiennes, faisant passer le bilan du naufrage à au moins 47 morts. La majorité des victimes sont des femmes originaires d’Afrique subsaharienne.
Le bilan du naufrage au large de la Tunisie s’alourdit. De nouveaux corps ont été retrouvés mercredi 10 juin et et jeudi 11 juin près des îles Kerkennah, portant à au moins 47 le nombre total de morts.
Mardi, 22 corps avaient été découverts par les autorités tunisiennes après que des pêcheurs ont indiqué aux autorités avoir vu des corps flotter en pleine mer.
Parmi les victimes, on dénombre au moins 23 femmes, neuf hommes et deux enfants d’environ trois ans, a indiqué à l’AFP Mourad Turki, porte-parole du tribunal de Sfax. Le capitaine de l’embarcation, un Tunisien de 48 ans, fait aussi partie des victimes, a-t-il ajouté.
Les premières conclusions médico-légales et les témoignages d’autres candidats à l’exil indiquent que la majorité des naufragés étaient originaires d’Afrique subsaharienne.
Après des prélèvements ADN, « les préparatifs sont en cours pour leur inhumation dans des cimetières de Sfax », a précisé le directeur régional de la santé Ali Ayadi.
Les recherches se poursuivent pour retrouver d’autres corps
Le nombre de morts pourrait néanmoins être plus élevé. Selon des témoignages recueillis par les autorités, l’embarcation, partie de Sfax dans la nuit du 4 au 5 juin, était composée de 53 personnes. Les recherches se poursuivent avec l’appui de la marine tunisienne et des garde-côtes.
Une enquête a été ouverte pour identifier les organisateurs de cette traversée clandestine.
« Cette tragédie est la conséquence inévitable de la politique migratoire restrictive de l’Union européenne », a estimé l’ONG Forum tunisien des droits économiques et sociaux, déplorant « une approche sécuritaire plutôt qu’une gestion humaine notamment au vu de la situation (…) en Libye ».
Les départs clandestins des côtes tunisiennes ont augmenté de 156%, entre janvier et fin avril, comparé à la même période l’an dernier, avait indiqué à l’AFP mi-mai le Haut-commissariat des Nations unies aux Réfugiés.
SOURCE : https://www.infomigrants.net
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