Malte a signé un accord avec le gouvernement d’union nationale (GNA) libyen dans le but de renforcer « la lutte contre l’immigration illégale » en mer Méditerranée. Le texte prévoit la création de « centres de coordination » à Tripoli et La Valette qui seront opérationnels dès le mois de juillet.
Malte tente par tous les moyens de limiter le flux de migrants qui débarquent sur ses côtes. Pour ce faire, les autorités maltaises et libyennes viennent d’acter la création de « centres de coordination » à Tripoli et à La Valette.
Ces deux centres « offriront le soutien nécessaire à la lutte contre l’immigration illégale en Libye et dans la région méditerranéenne », selon un protocole d’accord entre Malte et le gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, et présenté au Parlement maltais mercredi 3 juin.
Financé par le gouvernement maltais, ces structures seront chacune dirigées par trois fonctionnaires et limiteront leur travail « au soutien et à la coordination », indique cet accord valable pour trois ans. Les centres devraient voir le jour dès le mois de juillet.
« L’UE a la responsabilité de parvenir à un accord global avec la Libye »
Malte, le plus petit État de l’Union européenne (UE), de par sa taille et sa population, se plaint depuis longtemps d’être obligé d’assumer à lui seul l’arrivée des migrants en provenance de la Libye, pays en guerre.
Actuellement, plus de 400 migrants secourus en Méditerranée sont bloqués sur quatre navires touristiques affrétés par Malte juste à la limite de ses eaux territoriales, La Valette exigeant qu’ils soient ensuite pris en charge par d’autres pays européens.
Le ministre maltais des Affaires étrangères, Evarist Bartolo, a déclaré au Parlement mercredi que « l’UE a la responsabilité de parvenir à un accord global avec la Libye afin de limiter l’immigration clandestine ».
« Le nombre d’immigrants arrivant à Malte est disproportionné par rapport aux autres pays européens », a insisté le ministre. Selon lui, depuis 2005 l’Europe n’a accueilli que 1 700 migrants, tandis que 22 000 sont arrivés à Malte – seuls 8% des migrants en situation irrégulière sur l’île ont été relocalisés dans d’autres pays européens.
Selon le protocole d’accord, Malte proposera à la Commission européenne une augmentation du soutien financier pour aider le GNA à sécuriser ses frontières sud et à démanteler les réseaux de trafiquants d’êtres humains.
La Valette proposera également le financement de « moyens maritimes supplémentaires nécessaires » pour contrôler et intercepter les passeurs de migrants en Méditerranée.
SOURCE : https://www.infomigrants.net
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