Dans un communiqué publié jeudi 1er août, le ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bashagha, a annoncé que les autorités allaient fermer prochainement trois grands centres de détention. Près de 500 personnes sont concernées par cette annonce. « Il s’agit du centre de Misrata où l’on compte 250 migrants, celui de Tajourah – qui a été touché par un bombardement début juillet – avec environ 200 personnes et le centre de Khoms qui est actuellement vide », précise à InfoMigrants Tarik Argaz, porte-parole du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Libye.
Depuis un bon moment déjà, les centres de détention libyens ont une épouvantable réputation : les violences, les trafics, les tortures y sont légion. Les migrants enfermés à l’intérieur de ces prisons y souffrent aussi d’un manque de soins médicaux. A cet effet, le porte-parole du HCR en Libye annonce que l’agence onusienne accueille la fermeture de ces centres avec « joie et précaution ». « On ne peut que se réjouir d’une telle décision, c’est ce que nous réclamons depuis des années », ajoute-t-il. « Nous attendons cependant d’avoir plus d’informations de la part des autorités afin de comprendre les modalités de cette mise en liberté », continue-t-il.
Cependant, Difficile de savoir où seront transférés les migrants concernés. Seront-ils envoyés dans d’autres centres de détention du pays ? Le HCR se dit prêt, en tout cas, à assister les personnes qui seraient « remises en liberté ». « Il faut que les choses se fassent de manière graduelle et que leur sécurité et leur protection soit assurées », déclare encore le HCR. L’agence onusienne prévoit fournir « une assistance financière, médicale et psychosociale aux migrants libérés » et prendra en charge au sein de son programme de réinstallation les personnes dites vulnérables (femmes, enfants, blessés, malades…).
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