L’opinion du président Tunisien sur les migrants subsahariens est bien difficile à accepter quand on pense à ce que la Tunisie, et ses dirigeants ont toujours représentes aux yeux des africains surtout aux yeux de toutes générations après les indépendances. Malheureusement, il exprime ouvertement et avec exaspération les sentiments tout à fait ordinaires de la majeure partie de nos partenaires avec qui nous avons à faire dans ce domaine.
La gestion de la migration internationale est très sensible et touche au plus profond de l’être humain : il s’agit de géopolitique et de sauvegarde d’intérêts des États qui nous gouvernent. Les évidences sont vécues à chaque rencontre régionales et /ou internationales, dans les cadres bi et/ ou multilatéral, mais également au sein des institutions dites internationales qui gèrent ces questions.
Les propos du Président Tunisien nous ont tous choqué par les sentiments racistes qu’ils contiennent certes, mais aussi et surtout parce qu’il a crevé un abcès latent et a posé les problèmes sociétaux qu’induisent inéluctablement les mouvements migratoires :
– Le métissage des peuples et la gestion de ses conséquences dans nos sociétés
– L’impérieux devoir des dirigeants des pays d’origine en particulier subsahariens de prendre au sérieux la gestion de nos flux migratoires et de construire au niveau national et régional des réponses adéquates aux différentes situations que nous connaissons tous.
Oui l’Union Africaine à mille fois raison de réagir comme elle l’a fait. Il lui reste à prendre les décisions concrètes et majeures qui servent de début de réponses à ces attitudes et comportements inadmissibles et inacceptables au 21 -ème siècle.
Partager :
