Introduction:
Traditionnellement, le débat sur la migration s’est souvent concentré sur les préoccupations des pays de destination en termes de problèmes économiques et sociaux créés. Les pays africains reconnaissent dorénavant qu’il est nécessaire de s’éloigner de cet agenda politique quelque peu étroit dans la mesure où la problématique de la migration est beaucoup plus complexe que cela. La combinaison de facteurs nationaux et internationaux ont causé une augmentation de l’ampleur et de la complexité de la migration ces dix dernières années. Récemment, le débat a évolué pour se concentrer sur la façon dont le continent africain pouvait s’attaquer à des problématiques ayant trait à la pénurie critique de main d’oeuvre qualifiée et la fuite des cerveaux qui affectent le développement, aux transferts d’argent, aux droits de l’homme, aux mouvements transfrontaliers, à la sécurité, à la promotion du développement en vue de réduire la poussée vers l’émigration et à l’amélioration des liens avec la diaspora. Il faut, par conséquent, formuler et mettre en oeuvre des politiques appropriées destinées à maximiser les avantages d’une bonne gestion des flux migratoires tout en réduisant les conséquences néfastes d’une migration incontrôlée et indésirable.
La plus grande reconnaissance de l’impact bénéfique des migrants sur le développement économique dans les pays de destination et d’origine a récemment ravivé l’intérêt dans la manière dont les gouvernements africains pourraient utiliser la migration comme vecteur de croissance et de développement. Par exemple, l’émigration de personnes hautement qualifiées (généralement considéré comme un coût économique) devient un «brain gain» («gain de cerveaux» en français) dans le cas éventuel où le migrant retourne dans son pays d’origine avec de nouvelles compétences et connaissances.
Du point de vue des pays d’origine, il est dorénavant bien admis que pour maximiser l’impact sur le développement des transferts et bénéficier pleinement des compétences et connaissances des diasporas, il est nécessaire que les gouvernements formulent des politiques migratoires destinées à créer un environnement favorable pour attirer les travailleurs hautement qualifiés et orienter les investissements des communautés émigrées.
Les investisseurs en Afrique ont également besoin d’avoir accès à une main d’oeuvre hautement qualifiée dont le manque constitue un obstacle majeur. Les principaux objectifs des politiques migratoires nationales et régionales sont donc (i) la mise en place de mécanismes institutionnels et juridiques qui permettent l’exploitation des diverses ressources à la disposition des migrants afin que ceux-ci soient en mesure de contribuer au développement socioéconomique des pays hôtes et des pays d’origine et (ii) l’accélération de l’intégration intra et inter régionale sur le continent essentiellement à travers l’harmonisation des mesures législatives ayant trait à la libre circulation des personnes.
Atelier Fatick
La Résolution 1325, le Genre et la Gouvernance du Secteur de la Sécurité INTRODUCTION Du 22 au 24 juillet 2014, se sont déroulées deux activités à Fatick au Sénégal, organisées par l’Alliance pour la Migration, le Leadership et le Développement (AMLD) et le Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées – Genève (DCAF), en collaboration avec le Réseau Paix et Sécurité des Femmes de l’Espace CEDEAO (REPSFECO). Fatick est la troisième région …
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